Le mandat de négociation avec l’Union européenne semble convaincre largement

Le président de la Commission de politique extérieure du Conseil national, Laurent Wehrli, présente la position de la majorité sur le mandat de négociation avec l'UE, le 30 janvier à Berne. (KEYSTONE/Anthony Anex)

Seule l’UDC s’oppose à l’ouverture d’une nouvelle négociation entre la Suisse et l’Union européenne. Tous les autres groupes parlementaires soutiennent le mandat du Conseil fédéral, qui veut discuter d’un accord multiple avec Bruxelles, secteur par secteur.

C’est le signal donné par la commission de politique extérieure du Conseil national, qui a adopté ce mardi par 16 voix contre 9 une position de soutien à l’exécutif.

Avec des nuances dans le texte pour garantir les mesures d’accompagnement en faveur de la protection des salaires. Et pour ne pas libéraliser sans retenue le trafic ferroviaire ou le marché de l’électricité.

Les sonnettes d’alarme tirées par les syndicats et la gauche ont été entendues. Le président de la commission, le PLR vaudois Laurent Wehrli:

L’UDC a tenté de faire entendre ses réticences en commission, mais toutes ses propositions ont été rejetées. Le parti estime que la souveraineté de la Suisse est en danger et refuse tout lien institutionnel avec l’UE. Le conseiller national UDC Pierre-André Page décrit ce qui lui pose problème dans ce mandat de négociation :

L’UDC veut que le futur accord avec l’Union européenne soit soumis au référendum obligatoire, pour que la majorité du peuple et des cantons doive l’approuver.

D’autres commissions du parlement doivent encore donner leur avis, ainsi que les cantons. Le Conseil fédéral rédigera le mandat final de négociation en février, et les discussions avec l’Union européenne devraient pouvoir démarrer au printemps.