Le Conseil national valide à son tour le principe de la rente-pont pour chômeurs âgés

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Philippe Nantermod et Pierre-Yves Maillard, ici lors d'un débat à la TSR, unis pour défendre la rente-pont

C’est un des objets majeurs de la session du parlement fédéral : après le Conseil des Etats en décembre, le Conseil national a validé mercredi le principe de la rente-pont pour les seniors arrivés en fin de droit à l’assurance chômage.

Le soutien à ce comblement d’une lacune du système social suisse est solide : 131 voix pour, contre 57 émanant avant tout de l’UDC, qui dénonce un « projet hypocrite de rente de licenciement » des plus de 58 ans.

« Il n’en est rien », a rétorqué à la tribune du Conseil national le socialiste vaudois Pierre-Yves Maillard.

La majorité du Conseil national a encore tordu le cou à une crainte de l’UDC, prétendant que les employeurs utiliseront la rente-pont pour se débarrasser des travailleurs âgés qui coûtent cher et engager de jeunes Européens.

Le conseiller national libéral-radical valaisan Philippe Nantermod.

Le Conseil national a fixé à 60 ans l’âge auquel on peut bénéficier de la rente-pont, et pas 62 ou 57 ans.

Le modèle retenu s’adresse à un peu plus de 6000 personnes et coûtera 270 millions de francs par an. Mais il reste nombre de détails à régler. L’objet fera plusieurs fois la navette entre le National et les Etats ces deux prochaines semaines.

Serge Jubin a demandé au conseiller fédéral Alain Berset s’il était satisfait de la décision du National, quand bien même le modèle retenu n’est pas celui du gouvernement.

Il subsiste donc des divergences entre les modèles votés par les deux chambres du parlement. Le Conseil des Etats reprend le dossier la semaine prochaine.