« Le Conseil fédéral n’estime pas nécessaire de développer une politique industrielle en Suisse. » La phrase a été prononcée jeudi 4 décembre par le ministre de l’économie Guy Parmelin, devant une salle du Conseil des Etats presque vide. Il répondait à une interpellation du sénateur jurassien Charles Juillard, préoccupé par les crises à répétition des entreprises industrielles. Elles affectent en particulier l’industrie horlogère et des machines, concentrée dans l’Arc jurassien. Mais pas que, estime Charles Juillard.
Le Neuchâtelois Baptiste Hurni a renchéri, constatant que les paysans concurrents des industries suisses ne se privent pas de soutenir leurs entreprises.
Pas de quoi influer sur la stratégie fédérale en matière industrielle. Le conseiller fédéral Guy Parmelin estime qu’il suffit de veiller à fournir, globalement, de bonnes conditions cadres. Il s’y emploie.
Guy Parmelin a tout de même cité deux mesures de soutien aux entreprises industrielles : la prolongation des indemnités de chômage et l’allègement des tâches administratives.
Que faut-il comprendre par politique industrielle ? Charles Juillard.
Le Neuchâtelois Baptiste Hurni a notamment réclamé, pour soulager les entreprises exportatrices, que la force du franc suisse soit réduite par le Banque nationale. Il sait qu’il est face à un mur.
Selon la formule consacrée, une fois la discussion terminée sur une interpellation, jeudi 4 décem,bre 2025, l’affaire est classée. /sj
