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La réforme de la LPP aboutit malgré les divisions

Le Conseil national lors des votes finaux du 17 mars 2023. (KEYSTONE/Anthony Anex)

Après presque cent heures de débats, le Parlement a bouclé vendredi sa réforme du deuxième pilier des retraites. Le projet a été accepté par 113 voix contre 69 et 15 abstentions au Conseil national, 29 voix contre 8 et 5 abstentions au Conseil des États.

Le taux de conversion va passer de 6,8% à 6%, les rentes vont donc diminuer. Mais les bas salaires et les temps partiels seront plus nombreux à épargner dans la prévoyance professionnelle et pourront cotiser sur une plus grande part de leur revenu. Les personnes âgées seront moins pénalisées par le taux plus élevé de prélèvement en fonction de l’âge. Et la baisse des rentes sera compensée pour la moitié des retraités de la génération transitoire.

Le projet a reçu le soutien des élus de droite et du centre. Il apporte plusieurs améliorations, estime Benjamin Roduit, conseiller national du parti du Centre :

La gauche s’est opposée en bloc à la réforme. Elle préfère le statu quo, qui permet de maintenir le niveau des rentes sans pénaliser les secteurs à bas salaires. Les explications du conseiller national socialiste Pierre-Yves Maillard :

Le peuple sera probablement appelé à voter sur la réforme du deuxième pilier. La gauche a déjà annoncé son intention de lancer un référendum. Et les milieux économiques ne partiront pas unis dans la campagne: GastroSuisse et l’Union suisse des paysans s’opposent à la réforme, car elle entraîne une hausse des cotisations des employeurs et des employés des secteurs à bas revenus comme l’hôtellerie-restauration ou l’agriculture.