Les crimes de haine au cœur du colloque annuel sur le droit de la police

Le flyer du colloque 2024 sur le droit de la police.

Comment réagir aux crimes de haine? C’était le thème du colloque annuel sur le droit de la police organisé vendredi à Berne. Des intervenants de différents milieux ont exposé les meilleures pratiques sur le terrain, les méthodes de recensement statistique et les outils pénaux à disposition.

Les crimes de haine sont des infractions commises contre une personne en raison de son identité ethnique, religieuse ou sexuelle. Contrairement à d’autres pays, la Suisse n’a pas de disposition légale spécifique pour ce type de crimes. Mais certains d’entre eux peuvent tomber sous le coup de la norme pénale anti-discriminatoire. Les précisions de Camille Montavon, docteure en droit et maître assistante à l’Université de Genève:

Aucune réforme du droit pénal sur les crimes de haine n’est en cours. Mais pour Camille Montavon, il est primordial d’agir plus globalement, notamment avec des plans d’action nationaux:

La Police fribourgeoise a été l’une des premières du pays à recenser les crimes de haine. 112 ont été commis dans le canton l’an dernier, avant tout des actes de discrimination raciale et de harcèlement de rue. Jean-Marc Rotzetter, officier et chef de région à la Police cantonale fribourgeoise, dévoile comment les agents se comportent sur le terrain face à ce type d’infractions :

La prévention doit se faire en partenariat avec tous les acteurs et à tous les niveaux, souligne Jean-Marc Rotzetter. Mais la police a un rôle important à jouer :

Les crimes de haine ont enregistré une forte hausse en Suisse en 2022, notamment les infractions racistes, antisémites et à l’encontre des personnes LGBTIQ+. /mv