Le Parlement veut affaiblir les salaires minimums instaurés dans les cantons

Le Conseil national lors de la session d'été 2025, avec Martine Docourt, PS, au premier plan à gauche. (KEYSTONE/Anthony Anex)

Le Parlement veut faire primer les conventions collectives de travail étendues sur les salaires minimaux cantonaux. Le Conseil national a adopté une modification de loi en ce sens mardi par 109 voix contre 76 et 7 abstentions. La majorité bourgeoise a maintenu sa position, contre l’avis du Conseil fédéral et de la quasi-totalité des cantons.

Ce projet remet en question les salaires minimums acceptés en votation populaire dans les cantons de Neuchâtel et Genève, ainsi que les initiatives en cours dans les autres cantons romands. Le Conseil fédéral lui-même considère qu’il s’agit d’une atteinte majeure au fédéralisme. La réponse d’Olivier Feller, député libéral-radical vaudois:

La gauche a tenté en vain de renvoyer et de modifier le projet. Elle souligne que de nombreux employés à bas revenus risquent de voir leurs salaires amputés de plusieurs centaines de francs par mois à Genève et Neuchâtel. Ces cantons ont déjà introduit un salaire minimum, après de longs processus législatifs. Les précisions de Martine Docourt, députée socialiste neuchâteloise :

Le projet passe maintenant au Conseil des États. S’il est accepté, les syndicats envisagent de lancer un référendum. /mv