La Banque nationale suisse justifie les taux négatifs. Interview de sa N° 3

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Andrea Maechler, membre de la direction générale de la BNS

Par beau temps comme en période de crise, la Banque nationale suisse n’a qu’une stratégie : des taux d’intérêts négatifs et des interventions sur le marché des changes pour limiter la force du franc.

Elle persiste et signe, et elle l’a rappelé jeudi à Berne. Le taux directeur reste fixé à moins 0,75%.

Comme les autres instituts économiques, la BNS prédit une forte récession, avec une diminution de 6% du PIB cette année.

Au-delà de ses attributions régaliennes, la Banque nationale a-t-elle un rôle à jouer dans la crise économique actuelle ? Ecoutez la N° 3 de la direction générale de la BNS, Andrea Maechler.

C’est une très mauvaise idée que de penser que la Banque nationale suisse et ses profits mirobolants devraient participer à l’assainissement de l’AVS ou éponger les dettes générées par la crise du coronavirus.

Si elle devait libérer des dizaines de milliards, la BNS devrait remettre sur le marché de la monnaie étrangère acquise pour stabiliser le franc. Ce serait comme le serpent qui se mord la queue.

Andrea Maechler l’a expliqué à Serge Jubin. Elle commence par faire l’état des lieux économiques.

Pour Thomas Jordan, président de la BNS, le numéraire ne disparaîtra pas