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Des inégalités perpétuées par les assurances sociales et les algorithmes

1% de la population suisse possède 45% des richesses. Cette inégalité croissante était le thème du Forum social de l’association caritative Caritas, qui se tenait vendredi à Berne. Plusieurs spécialistes se sont penchés sur l’origine des discriminations et ont esquissé des solutions en faveur d’une plus grande égalité.

L’organisation AlgorithmWatch a pris la parole pour rappeler que les algorithmes et les intelligences artificielles ne sont ni neutres ni objectifs. Ils peuvent entraîner des discriminations et renforcer les inégalités sociales.

Estelle Pannatier, chargée de politique et de plaidoyer chez AlgorithmWatch, donne des exemples:

Les assurances sociales se sont construites sur une inégalité entre les femmes et les hommes, a expliqué de son côté Carola Togni, professeure à la Haute école de travail social et de la santé de Lausanne. Par exemple lorsque l’AVS (assurance vieillesse et survivants) a été créée après la Seconde Guerre mondiale, les femmes mariées n’avaient pas droit à une rente vieillesse. Mais leur mari touchait une rente et demi pour pouvoir entretenir leur épouse.

Les multiples révisions des assurances sociales ont réduit ces inégalités, sans pour autant les faire disparaître. Car les mécanismes restent focalisés sur l’activité professionnelle. Les explications de Carola Togni:

Des interviews réalisées par Marie Vuilleumier.