Céline Vara quitte le Conseil des Etats : "J'ai vécu des expériences désagréables, parce que très minorisée, femme et romande"

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C’est une politicienne qu’on respecte et qu’on élit à Neuchâtel, ou alors qu’on déteste et qu’on insulte. La Verte neuchâteloise Céline Vara, 40 ans, quitte le Conseil des Etats après y avoir siégé durant 5 ans et demi. Elle a été élue au gouvernement neuchâtelois où elle prêtera serment mardi 27 mai.

Céline Vara s’est soumise à la grande interview du mois de nos correspondants parlementaires, à condition de ne pas en rajouter sur la polémique de ses vacances contestées à Oman. Dont acte.

Il y a suffisamment à débattre avec une politicienne combattive, minoritaire, qui sait s’indigner et se targue d’avoir emporté quelques succès à Berne.

Pourquoi s’en aller après moins d’une législature et demi ? N’aurait-elle pas aimé ? Serge Jubin l’a demandé à Céline Vara.

La future ex-conseillère aux Etats verte neuchâteloise Céline Vara prend un virage à 180 degrés. Elle passe d’une situation où elle était très minoritaire au Conseil des Etats, ce qui lui laissait une grande liberté d’expression et d’action. A celle de membre d’un gouvernement collégial, où la gauche et les femmes sont en majorité mais où il faudra apprendre et appliquer le consensus.

Dire « nous » à la place de « je » en parlant au nom du Conseil d’Etat, défendre des décisions qu’elle n’aura pas forcément soutenues, est-ce que la pasionaria Céline Vara devra se renier, en montant au château à Neuchâtel ?

Un entretien réalisé par Serge Jubin.

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