Les patrons des 20 plus grandes entreprises suisses cotées en bourse ont empoché en moyenne 8,3 millions de francs de rémunération en 2024. Sans compter le rendement d’actions reçues par le passé. Ainsi, le patron d’Holcim Jens Jenisch a gagné plus de 45 millions de francs.
Des chiffres dévoilés ce jeudi 21 août 2025 à Zurich par la fondation Ethos, qui regroupe 253 caisses de pensions et institutions suisses et qui promeut la transparence et l’investissement durable.
Si la rémunération des top managers avait baissé entre 2014 et 2020 à la suite de l’acceptation de l’initiative Minder, elle repart à la hausse depuis 5 ans. Le directeur d’Ethos Vincent Kaufmann.
En comparaison internationale, la Suisse occupe le 4e rang des pays qui paient le mieux leurs CEO. Derrière les Etats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni.
Il est souvent difficile de déterminer précisément ce qu’a empoché un top manager, entre la part fixe, le bonus et le rendement d’actions. Ainsi, le patron d’UBS Sergio Ermotti, qui n’est pas le mieux payé du pays, a touché davantage que les 14,9 millions annoncés. Vincent Kaufmann.
Ethos qui défend donc les fonds de 253 caisses de pensions et institutions suisses se manifeste régulièrement lors des assemblées d’actionnaires. Pour s’opposer aux rémunérations excessives et opaques. Et pour réclamer davantage de transparence.
Avec quel effet ? L’an passé, le taux d’acceptation des rapports de rémunération s’est monté à 87%, en hausse, malgré l’augmentation des rémunérations des top managers. Ethos prêche-t-elle dans le désert ? Son directeur Vincent Kaufmann.