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A Zurich, le droit de manifester en question le 3 mars

Boehlen

La porte-parole d'Amnesty International en Suisse Nadia Boehlen

Le 3 mars prochain, les électeurs du canton de Zurich sont invités à restreindre le droit de manifester dans la rue. Les jeunes UDC ont déposé une initiative intitulée « anti-chaos » qui exige que toute manifestation soit soumise à autorisation et que les coûts des manifs sans autorisation soient supportés par les organisateurs du rassemblement.

Les autorités ont rédigé un contre-projet qui reprend les deux principes. Les textes ont de bonnes chances d’être validés dans les urnes.

Mardi 6 février à Zurich, Amnesty International, des juristes et des représentants d’organisations de jeunes ont mis en garde contre une atteinte anticonstitutionnelle au droit fondamental de réunion et à la liberté d’expression. La porte-parole d’Amnesty International suisse Nadia Boehlen.

Ce qui pose problème en particulier aux défenseurs du droit fondamental de manifester, c’est le report collectif des coûts. Le droit suisse prévoit des poursuites individuelles, mais pas de punition collective. Nadia Boehlen.

Dans un pays comme la Suisse où les droits civiques sont très développés, faut-il encore permettre de manifester à tout-va ?

La restriction du droit de manifester est une tendance lourde : plusieurs manifestations pro-palestiniennes ont été interdites l’automne passé. La votation zurichoise du 3 mars sera scrutée partout en Suisse. A Bâle, l’UDC a lancé une initiative semblable à celle de Zurich. /sj